Transhumance

Déplacer une ruche, zoom sur la transhumance apicole

Le déplacement d’une ruche Une des difficultés à laquelle l’apiculteur est confronté est le déplacement des ruches. Moins de trente centimètres ou ...

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Le déplacement d’une ruche

Une des difficultés à laquelle l’apiculteur est confronté est le déplacement des ruches. Moins de trente centimètres ou plus de trois kilomètres semblent être les règles à respecter si l’on ne veut pas perdre ses butineuses. Néanmoins cette règle doit être bien comprise.

 

Le principe est que les butineuses s’orientent en fonction de leur point de départ, la ruche, et de leur point de destination : la fleur à butiner. Ces deux points tracent pour l’abeille son chemin à l’aller comme au retour. Si l’on déplace la ruche, l’abeille partie butiner retourne à son point de départ et ne retrouve pas la ruche. Pire celles qui sortent de la ruche une fois déplacée retournent au lieu d’origine de la ruche et s’y perdent. La parade à cela est de déplacer la ruche d’au moins 3 kilomètres, car alors les butineuses les réorientent et enregistrant leur nouveau point de départ y reviennent. Les conséquences de ce qui précède sont multiples et nous en présentant ci-dessous quelques unes.

 

Il peut y avoir plusieurs raisons au déplacement d’une ruche dont la transhumance est une des plus fréquentes. Dans ce cas si on déplace la ruche en milieu de journée, les butineuses sont à l’extérieur. Déplacer la ruche c’est alors accepter de perdre les butineuse ce qui provoque évidemment un affaiblissement important de la ruche. Conclusion, il faut attendre pour déplacer la ruche que tout le monde soit rentré au bercail soit à la tombée de la nuit ou au lever du jour.

 

La division ou le renforcement d’une ruche

On a vu dans un article précédent le principe de la division – faire deux ruches à partir d’une ruche forte – et ses modalités. Déplacer une ruche et mettre une autre à sa place permet d’alimenter la nouvelle ruche en butineuse. Ainsi il a été dit qu’il convenait de déplacer la ruche initiale si après la division elle contient la reine et de mettre à sa place la ruche orpheline. Cela renforcera la ruche orpheline en attendant que la nouvelle reine naisse et que le cycle de développement d’abeilles issues de la nouvelle reine prenne son cours. Quant à la ruche qui contient la reine, deux solutions s’offrent à l’apiculteur : soit la laisser à proximité de la nouvelle soit la déplacer de plus de trois kilomètres.

Dans le premier cas les butineuses vont continuer à alimenter la nouvelle ruche et ce jusqu’à épuisement du stock de butineuses existant au moment du déplacement. Les abeilles au stade antérieur au moment du déplacement et qui vont passer butineuses s’orienteront à leur premier vol et reviendront elles au nouvel emplacement. Il est probable que leur passage au stade de butineuse se verra accélérer.

Dans le second cas les butineuses vont se réorienter à leur sortie de la ruche et y revenir. Il faudra attendre une semaine pour réintégrer la ruche au rucher où elles se réorienteront à nouveau. D’autres cas existent qui justifient ce type de manipulation, par exemple quand on veut renforcer une ruche faible au détriment d’une ruche forte.

 

Méthodes alternatives au déplacement à plus de trois kilomètres

Il existe d’autres modes de réorientation des abeilles que leur déplacement à trois kilomètres. L’un de moyens est de mettre la ruche dans une cave pendant trois jours. Remis au rucher les butineuses se réorienteront.

 

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