La présence du frelon asiatique en France constitue une menace sérieuse pour notre biodiversité et les colonies d’abeilles. Face à ce défi, le Plan National de Piégeage de Printemps propose une série de recommandations visant à contrôler et réduire la population de cet envahisseur.
Piégeage des reines de frelon asiatique : un calendrier précis à respecter
À la sortie de l’hivernage, les reines des frelons asiatiques ont besoin d’énergie, elles se mettent à la recherche de sucre. C’est le moment de commencer le piégeages sur les ruchers durement touchés l’année précédente. Il faut toutefois respecter un calendrier précis pour éviter de porter préjudice à la biodiversité : à partir de la mi-février à fin mai, le piégeage doit être pratiqué à proximité des nids de l’année précédente. Les pièges doivent êre fréquemment visités pour contrôler ce qui est capturé et adapter l’appât ou la localisation, le cas échéant.
Le piégeage des fondatrices : une technique simple et efficace
Les systèmes de nasses tels que le Red Trap apportent de très bons résultats et ont l’avantage d’être sélectifs.
Les systèmes tels que les pièges de type Guep apens apportent également bons résultats.
Le cycle de vie du frelon asiatique
C’est en automne (octobre à novembre) que les femelles reproductrices de la nouvelle génération quittent le nid en compagnie des mâles pour s’accoupler ; elles sont les seules à hiverner tandis que les mâles, les dernières larves et les ouvrières meurent. Au printemps (février à juin selon les régions), chaque reine fondatrice ébauche un nouveau nid, pond quelques œufs et soigne ses premières larves qui deviendront, un mois à un mois et demi plus tard – selon la température -, des ouvrières adultes capables de prendre en charge la construction du nid et l’entretien de la colonie. La reine consacrera alors le reste de sa vie à pondre. Avec l’apparition des ouvrières, l’activité de la colonie s’intensifie considérablement et la taille du nid augmente pour atteindre son maximum au début de l’automne. (Rome et al., 2013b ; Rome et al., 2015, Villemant & Rome, 2017).
Source : Muséum National d’Histoire Naturelle, ITSAP, Syndicat des apiculteurs du Puy-de-Dôme