L’effondrement des colonies d’abeilles, également connu sous le nom de Colony Collapse Disorder (CCD), représente une menace croissante pour la biodiversité mondiale. Cet article détaille les causes et les remèdes potentiels à ce phénomène. Il s’appuie sur des études et des recommandations issues du travail de Randy Oliver.
Vous constatez un affaiblissement de certaines de vos colonies ? Vous vous demandez pourquoi vos colonies meurent en fin d’hiver alors qu’elles ont encore des réserves ? Vous souhaitez comprendre et éviter ces problèmes ? Lisez cet article !
Les causes multiples de l’effondrement des colonies
L’effondrement des colonies est un syndrome caractérisé par la disparition soudaine des abeilles ouvrières d’une colonie. Elle laissent derrière elles la reine, le couvain, et des réserves de nourriture. Plusieurs facteurs contribuent à ce déclin, notamment les maladies, les parasites, et l’exposition aux pesticides.
Les maladies et parasites : Des ennemis invisibles
Les maladies des abeilles, et notamment la nosémose, jouent un rôle crucial dans l’affaiblissement des colonies. La nosémose est une maladie infectieuse des abeilles causée par le champignon Nosema. Transmise principalement par ingestion de spores contaminant la nourriture et l’eau, elle affecte le système digestif des abeilles. A plus ou moins grande échelle elle est présente dans la plupart des colonies. Le DR vétérinaire Gilles Grosmond l’a constaté dans près de 80% des échantillons de colonies qu’il a analysé jusqu’alors.
Le parasite Varroa destructor est souvent au cœur du CCD. Ce parasite non seulement affaiblit physiquement les abeilles en suçant leur hémolymphe, mais il agit également comme un vecteur pour divers virus, notamment le virus des ailes déformées (DWV). Selon Randy Oliver, la gestion proactive du Varroa est essentielle pour prévenir le CCD.
L’impact des pesticides : une menace sous-estimée
L’exposition aux pesticides est une autre cause majeure du CCD. Des études ont démontré que les pesticides, particulièrement les néonicotinoïdes, peuvent désorienter les abeilles et inhiber leur capacité à retourner à la ruche, conduisant ainsi à une diminution des populations.
Sensibilisation et actions pour un rucher résiliant
Il est crucial de sensibiliser le public et les agriculteurs aux effets néfastes des pesticides sur les pollinisateurs.
De même, les apiculteurs ne doivent pas considérer que la perte annuelle de 30% de leurs colonies est une fatalité. D’après le Dr Grosmond, elle est enrayable pour la mise en place d’un suivi rigoureux des pathogènes présents dans les colonies. En effectuant un suivi du portage des pathogènes son approche se distingue radicalement de la vision conventionnelle qui consiste à traiter un symptôme (souvent après le constat de la perte de la colonie).
Le recours à des aliments complémentaires est une des nouvelles voies expérimentées par un nombre de plus importants d’apiculteurs.
Aliments complémentaires pour abeilles de quoi parle-t-on ?
Jusqu’à une période très récente, les apiculteurs palliaient aux besoins nutritionnels des abeilles par l’apport de sirop de nourrissement ou de candi. Des recettes à base de sucres plus ou moins concentrés en glucoses, fructoses et saccharose. Rares étaient ceux qui avaient recours aux aliments complémentaires. Aujourd’hui cette supplémentation fait de nombreux adeptes.
Les aliments complémentaires pour abeilles peuvent être classés en 3 catégories :
- Les protéinés : Ils fournissent des protéines pour la croissance des larves et la production de gelée royale par les nourrices. Pendant les périodes de faible disponibilité de pollen, ces compléments aident à maintenir la force de la colonie, soutenant la reine dans sa ponte et aidant les abeilles ouvrières à rester actives et en bonne santé.
- Préventifs et curatifs : Souvent à base d’Huiles essentielles et d’ingrédients naturels, ces aliments complémentaires sont préconisés pour atténuer les symptômes de certaines maladies des abeilles. C’est le cas notamment de Nozevit + qui fait l’objet de plusieurs publications scientifiques sur ses effets contre la Nosémose.
- Soutien du métabolisme : cette catégorie issue notamment des recherches du Dr Gilles Grosmond. Le vétérinaire met en valeur le rôle prépondérant des oligo-éléments comme acteur principal de l’immunité des abeilles. Il a mis au point et plébiscite BeeFull Plus un aliment complémentaire qui accompagne le système immunitaire des abeilles.
Ressources :
- Résultat expérimentation Gabriel ICKOWICZ, octobre 2024
- Article de Randy Oliver L’effondrement des colonies revisité
- Article Traitement expérimental de la maladie de Nosema avec la préparation phyto-pharmaceutique « Nozevit
- Article scientique sur Nozevit : Effet du Nozevit sur l’activité de la leucine aminopeptidase et de l’estérase dans l’intestin moyen des abeilles mellifères (Apis mellifera)
Pourquoi constate-t-on un effondrement des colonies : le webinaire
Webinaire du 5 septembre 2024 organisé par ICKO Apiculture en partenariat avec Dr Gilles Grosmong sur le thème : Pourquoi constate-t-on un effondrement des colonies.