Plantes mellifères

Plantes mellifères : Comprendre leur rôle essentiel pour nos abeilles et bien les cultiver

Les plantes mellifères permettent aux abeilles de survivre en leur fournissant nectar et pollen. Mais comment ces plantes produisent-elles ces précieuses substances ...

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Les plantes mellifères permettent aux abeilles de survivre en leur fournissant nectar et pollen. Mais comment ces plantes produisent-elles ces précieuses substances ? Quels facteurs influencent leur qualité et leur quantité ? Comment favoriser leur présence dans nos environnements pour aider les pollinisateurs face au changement climatique ?

Une plante mellifère fournit plus que du nectar !

Une plante est dite mellifère lorsqu’elle produit une quantité significative de nectar, de pollen, de propolis ou de miellat. Ces éléments sont essentiels à la nutrition et à la santé des abeilles :

Les plantes mellifères jouent un rôle clé dans l’équilibre des écosystèmes en fournissant aux abeilles une diversité de ressources alimentaires adaptées à leurs besoins saisonniers.

Pourquoi une plante produit-elle du nectar ?

Le nectar ne joue pas un rôle direct dans le métabolisme de la plante elle-même. Sa principale fonction est d’attirer les pollinisateurs, comme les abeilles, les papillons et les coléoptères, qui assurent la pollinisation. En venant récolter le nectar, ces insectes transportent involontairement le pollen d’une fleur à une autre, favorisant ainsi la fécondation et la production de graines ou de fruits.

plantes mellifères : récolte du pollen

La qualité du pollen/nectar et la santé de l’abeille

Le pollen, 1ᵉʳ maillon de la chaine alimentaire

Les recherches récentes ont montré l’importance du pollen pour la biodiversité. La quantité de pollen disponible détermine directement la quantité d’insectes présents. Cette quantité d’insectes influence à son tour le volume de leurs prédateurs. À la base de la chaine alimentaire, le pollen joue donc, un rôle fondamental.

Quand on parle de pollen, il faudrait plutôt parler de pollens au pluriel. Ils ne sont, en effet, pas tous identiques.

La production de pollen évolue au cours de la saison

Les nutriments présents dans le pollen sont différents selon les espèces végétales et pour une même espèce, la qualité du pollen évolue au fil de la saison. Par exemple, le châtaignier (Castanea sativa) produit un pollen plus riche en protéines en début de floraison qu’en fin de saison. Le tournesol (Helianthus annuus) génère un pollen de meilleure qualité lorsque les conditions climatiques sont favorables.

La teneur en acides aminés du pollen varie aussi selon la période de floraison et l’âge de la plante. Pour un parfait équilibre « nutritionnel », les abeilles ont besoin de récolter une diversité de pollen. De récentes études scientifiques ont montré que les abeilles doivent récolter 3 pollens différents pour être en bonne santé. La diversité des végétaux est donc fondamentale pour les colonies.

Les facteurs influençant la production de nectar

Les glandes appelées nectarifères, situées à la base des pétales, sécrètent le nectar. Son principal rôle consiste à attirer les pollinisateurs, qui assurent ainsi la reproduction des plantes. Certaines espèces, comme le tilleul, libèrent leur nectar principalement en fin de journée, tandis que la lavande est plus attractive en pleine matinée. D’autres, comme certaines orchidées, synchronisent leur production avec la présence de pollinisateurs spécifiques.

La qualité et la quantité du pollen et du nectarpollen de fleurs

La production de pollen et de nectar varie donc en fonction de plusieurs paramètres :

Un pollen pauvre en nutriments impacte directement les abeilles :

  • Colonies affaiblies : un apport protéique insuffisant génère des abeilles moins vigoureuses.

  • Développement ralenti du couvain : les larves reçoivent moins de nutriments, ce qui affecte leur croissance et réduit la population de la ruche.

  • Vulnérabilité accrue aux maladies et parasites : des abeilles fragiles sont plus sensibles aux pathogènes et aux infestations parasitaires.

L’emplacement de son rucher influence donc directement la santé des colonies et la production de miel.

Face aux défis climatiques et aux changements environnementaux, il pourrait être intéressant de repenser nos pratiques apicoles en devenant de véritables jardiniers et nutritionnistes pour nos colonies. Lorsque la nature ne fournit plus suffisamment de ressources, donnons lui un coup de pouce ! Complétons le « bol alimentaire » des insectes pollinisateurs et notamment des abeilles en cultivant des plantes mellifères adaptées. Ayons une attention particulière sur les périodes de les périodes de disette.

Des solutions innovantes, comme l’api-foresterie, concept développé par Yves Darricau, offrent une approche durable pour assurer aux pollinisateurs un accès continu aux ressources alimentaires tout au long de l’année.

 

 

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