La cire d’abeille est une cire naturelle produite par les glandes cirières des abeilles. Ces dernières l’utilisent pour construire les alvéoles qui contiennent le miel, le pollen et le couvain. Quant aux hommes, ils s’en servent pour faire des bougies, de l’encaustique pour cirer les meubles, ou l’utilisent en cosmétique pour ses vertus cicatrisantes et nourrissantes.
Composition et propriétés de la cire d’abeille
La cire d’abeille est de nature lipidique. Elle renferme des hydrocarbures saturés, des acides ou hydroxy-acides, des alcools, des pigments provenant surtout du pollen et de la propolis, ainsi que des substances provenant du couvain, etc.
La cire d’abeille se présente comme un corps solide à la température ordinaire, cassante à basse température < 18° C mais devenant rapidement plastique aux environs de 35 à 40°C. Son point de fusion se situe aux environs de 65°C. Sa densité est d’environ 0,95.
Plusieurs appareils permettent la fonte et le recyclage de la cire d’abeille. Attention ! La cire prend feu d’elle-même à partir de 145°C. N’étant pas soluble dans l’eau, elle se récupère dans un moule où sera préalablement disposé un fond d’eau.
Coloration de la cire
La coloration de la cire peut se modifier en vieillissant ; c’est ainsi que la cire » vierge » est blanche. Elle brunit rapidement en vieillissant au point de devenir presque noire. Cette coloration est provoquée par diverses substances qui se déposent sur les rayons.
Des pigments donnent habituellement à la cire des teintes allant du jaune paille au marron en passant par l’orange et le rouge. Cette coloration n’altère en rien la qualité de la cire et toute opération de blanchiment (à l’ozone, à l’acide sulfurique, à l’eau oxygénée, etc…), si souvent préconisée autrefois, est parfaitement inutile et est même dangereuse et à déconseiller.
La cire d’abeille est un corps chimiquement très stable et ses propriétés ne varient guère dans le temps. Elle résiste parfaitement à l’hydrolyse et à l’oxydation naturelle et est totalement insoluble dans l’eau. Les acides et les sucs digestifs des animaux ne peuvent la détruire, à l’exception de ceux des larves de fausse-teigne.
Composition en détail de la cire d’abeille
- Produit complexe, la cire comprend plusieurs centaines de composés, parmi lesquels figurent :
- Des esters d’acides gras et d’alcools : 70 % ;
- Des acides libres : 14 % ;
- Des hydrocarbures : 12 % ;
- Des alcools libres : 1,2 % ;
- Des lactones : 0,5 % ;
- De l’eau et d’autres substances : 2,3 %.
Production de la cire d’abeille
La cire est produite par les glandes cirières de l’abeille. Elle sert à construire les alvéoles qui contiennent le miel, le pollen et le couvain.
Les ouvrières possèdent huit glandes cirières situées sur la partie interne des sternites des 4e, 5e, 6e et 7e segments de l’abdomen. L’importance des glandes cirières varie suivant l’âge de l’ouvrière. Elles atteignent leur maximum de développement vers le 12e jour après la naissance et commencent à décroître à partir du 18 ou 19e jour jusqu’à la mort de l’abeille.
Pendant cette période, les écailles de cire produites par ces glandes sont malaxées par les mandibules. L’abeille y incorpore, à ce moment, un solvant d’origine salivaire qui rend son malaxage plus aisé. Ainsi trituré, l’écaille de cire entre dans la construction du rayon ou bien sert à l’operculation des alvéoles remplies de miel.
Sécrétion de la cire d’abeille
Les principaux facteurs qui entrent en ligne de compte dans la sécrétion de la cire sont :
- la présence d’abeilles âgées, selon ROESCH, de 12 à 18 jours, plus jeune d’après LINDAUER ;
- une température de 33 à 36°C dans le groupe des cirières ;
- une alimentation copieuse : une forte miellée facilite la construction.
En période d’abondance, la sécrétion est active ; par temps de disette, elle est nulle. Cependant, les abeilles peuvent construire des alvéoles et operculer leurs larves en absence de miellée en réemployant des matériaux prélevés aux rayons déjà édifiés.
Deux raisons importantes montrent le renouvellement des cires :
- Pour des raisons d’hygiène, le renouvellement annuel d’une partie des cadres est nécessaire. Les agents pathogènes, les spores et les champignons trouvent dans les vieux cadres un terrain idéal de multiplication.
- Le renouvellement des cires permet également de lutter contre l’essaimage. À un certain moment, les nourrices manquent de jeunes larves à élever, accumulent de la graisse et si elles n’ont plus de cadres à bâtir, elles favorisent la fièvre d’essaimage.
Pratiquement, on conseille de donner 3 cadres de corps à faire bâtir plus l’équivalent des cadres d’une hausse.
Cire d’abeille : la taille des cellules
Dans les constructions naturelles, la dimension des cellules, et donc leur nombre au dm² varie beaucoup d’une race à l’autre.
La dimension moyenne des cellules chez les races européennes est comprise entre 5,13 mm (Apis mellifica ligustica) et 5,5 mm (Apis mellifica carnica). Apis mellifica se situe à peu près au milieu avec une dimension moyenne de cellule de 5,37 mm, ce qui donne 800 cellules/dm² (875 pour ligustica et 760 pour carnica).
Toutes les races européennes acceptent parfaitement la cire gaufrée à 800 cellules/dm² qui correspond, comme nous l’avons vu, à des cellules de 5,37 mm.
Les petites alvéoles de 5 mm soit 900 alvéoles/dm2 font l’objet de diverses études. Utilisées principalement en Afrique car l’abeille africaine est plus petite que l’abeille européenne, de nombreuses expériences en France et aux USA (www.beesource.com) démontreraient que le varroa était absent dans les rayons avec des alvéoles de petite dimension. Le manque d’espace entre la larve et la paroi gênerait son développement.
Le nombre de cellules au dm² est variable suivant les gaufreuses. L’abeille accepte indifféremment les cellules petites ou grandes mais dans une certaine limite ; si les cellules sont trop petites, elles ne sont pas acceptées par les abeilles ; si elles sont trop grandes, il risque de n’y avoir dans la ruche que du couvain de mâle.
Introduction des cadres et la taille des cellules
Tous les 10 jours, il est possible d’introduire régulièrement des cadres à mâles dans les colonies. La taille des cellules des cadres à introduire à son importance. Ce sont des cellules de plus grandes tailles que les cellules ouvrières, à savoir 640 cellules par dm².
Le saviez-vous ?
Pour produire 1 kg de cire, les abeilles devront consommer 7 à 8 kg de miel.
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Crédit photo : Kappeln Imkerei
Sources : ADA France : https://goo.gl/Fsq85B – Catalogue 2008 ICKO Apiculture – CARI : https://goo.gl/4IWKNs – CARI : Fiche technique : élevage de mâles – Futura Planète : Les produits de la ruche : la propolis et la cire – Le petit traité Rustica de l’apiculteur débutant – Gilles et Paul Fert (p. 157 à 159) – Trésors de la ruche, Nathalie Cousin, Rustica Éditions (p. 120-121)