Le calendrier

Que se passe-t-il au rucher en avril?

Avec un mois de mars toujours sec avec de belles journées ensoleillées mais fraiches, la nature a pris un peu de retard. ...

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Avec un mois de mars toujours sec avec de belles journées ensoleillées mais fraiches, la nature a pris un peu de retard.

Depuis plusieurs semaines, le romarin et le colza sont en fleur. Dans le sud, les premières récoltes vont commencer. Les visites de printemps battent leur plein entre 2 journées fraiches. L’apiculteur stimule les colonies par un nourrissement léger.

Geste prévention ! Le mois d’avril est la période idéale pour piéger les fondatrices frelons asiatiques.

L’apiculteur réalise sa visite de printemps

Les floraisons et le réchauffement tirent l’abeille hors de la ruche. Les allers-retours s’accentuent. La reine s’est mise à pondre abondamment, le couvain se développe rapidement occupant les cadres centraux de la ruche. Bref, tout le monde s’active !

Pour l’apiculteur, s’il ne l’a pas déjà fait, il réalise sa première visite, dite « visite de printemps ».
De l’observation, il tire les enseignements qui conviennent pour la gestion de chaque ruche au cours des mois à venir. Avril est un mois actif pour l’apiculteur.
Une large palette d’opérations est possible au cours du mois : faire construire des cadres cirés, diviser une ruche en deux, récupérer des cadres de couvain et de réserve pour les nouveaux essaims, récupérer des essaims naturel, éventuellement mettre des hausses et faire une première récolte.

Que fait l’apiculteur débutant ?

Vous allez en particulier vous trouver confronté à la décision suivante : développer le cheptel ou récolter du miel au cours de la saison à venir. On ne saurait trop vous conseiller de choisir la deuxième option.

Récolter du miel la première année de son activité : quel bonheur !
Si vous ne disposez pas de la ruche et de sa colonie, vous allez devoir l’acquérir. Il est bon de disposer assez tôt du matériel. Pensez à passer commande, nous sommes à votre disposition pour vous aider.
Vous allez travailler déjà l’emplacement et étudier les ressources mellifères et pollinifères dont les abeilles vont pouvoir disposer dans leur environnement. De quoi sera fait le miel dont vous disposerez ? En avril les essaimages sont courants. Peut-être aurez-vous la chance de voir se poser un essaim à récolter. Si vous êtes dans cette situation, un conseil : faites-vous aider par un apiculteur expérimenté.

 

Trois actions essentielles au rucher en avril :

CONTRÔLER LA FIÈVRE D’ESSAIMAGE :

Lorsque les populations sont très fortes, jusqu’à 8 cadres de couvain, sur le colza par exemple (fin avril), le risque d’essaimage est majeur. Un coup de froid bloque la ponte de la reine et les conditions sont rapidement réunies.

En effet, que la surface du couvain fermé devienne supérieure à celle du couvain ouvert et le nombre des nourrices disponibles devient brusquement plus important que celui des larves à nourrir. Les abeilles suralimentent certaines larves et en font des reines. Cet indicateur est à bien comprendre, car cette inversion, couvain ouvert/couvain fermé, sur une forte colonie annonce l’essaimage prochain. Dès l’apparition de cellules de reines operculées, il faut faire de l’essaimage artificiel. Chaque cadre contenant des cellules de reines est mis dans une ruchette avec un autre cadre de couvain et un cadre de miel, le tout couvert d’abeilles. Ces cadres peuvent être pris dans d’autres ruches. On complétera de cadres bâtis. L’essaim réussit d’autant mieux que le nombre des abeilles emportées est important.

Si on fait cette manœuvre pour stopper le risque d’essaimage sur une très forte colonie qui n’a pas encore produit de cellules de reines, on prend un cadre de couvain avec des cellules pris dans une autre ruche (sans ses abeilles), on ne prendra que deux cadres de couvain fermé (le plus possible) avec leurs abeilles dessus dans la ruche à affaiblir, mais on brossera des abeilles situées sur trois cadres de couvain, on saigne ainsi la colonie en la privant d’une partie de ses nourrices.

Un essaim artificiel sera nourri en continu et devra atteindre 5 cadres en fin de saison, il sera prêt pour passer l’hiver et servir pour des réunions l’année prochaine.

STIMULER LES COLONIES

Le nourrissement doit correspondre à une stratégie précise, pour réaliser un objectif assigné à tout ou parti du rucher. Un nourrissement spéculatif pour faire démarrer le couvain très rapidement peut être fait très tôt en saison à condition de le faire avec parcimonie. Très peu de sirop, environ 250 cm3 par ruche et une ou deux fois, guère plus. Le tout accompagné d’une surveillance pour vérifier que les colonies ne démarrent pas un essaimage qu’il faudrait contrôler en cas de survenue.

 

Par contre, pour l’élevage des reines, il est important de stimuler les colonies souches et éleveuses. Des sirops appropriés permettront d’apporter un surcroît de protéines pour stimuler la ponte de la reine et la production de gelée royale chez les abeilles nourrices. Là encore, la surveillance des colonies s’impose, car il serait dommageable qu’une stimulation intempestive produite des essaimages alors que ce qui est visé est d’en atteindre la limite pour réunir les meilleures conditions de l’élevage artificiel.

RÉUNIR LES ESSAIMS DE L’AN PASSÉ

Pour améliorer le rendement des colonies et tenir constamment le rucher avec des jeunes reines, seule manière de disposer de fortes colonies, il est indispensable de procéder à des réunions.
À l’évidence, ce ne sera fait qu’entre populations de qualité, au moins du point de vue sanitaire. Les ruchettes de l’an passé seront fortes, sinon réunir deux colonies faibles n’a jamais produit une colonie puissante si la faiblesse est due à la qualité de la reine ou à l’état sanitaire des colonies.
On opère en fin de journée, il est indispensable de rechercher la vieille reine, l’enlever puis opérer la réunion dans la foulée. On met au centre d’un corps de ruche propre les cadres de couvain de la ruchette avec toutes les abeilles (bien que certains auteurs indiquent que le fait d’utiliser un corps de ruche étranger aux deux colonies n’a pas d’effet particulier, mais c’est pratique).

De la ruche ancienne et orpheline, on tire tous les cadres de couvain que l’on met contre le nid à couvain de la colonie qui vient d’être installée, puis on place de part et d’autre tous les cadres de pollen puis de miel. Nourrir. Ainsi, est-on sûr de l’âge de la reine, le fait de mettre tous ses cadres de couvain ensemble et elle avec, la protège d’éventuelles attaques des abeilles nouvelles venues. Pour réduire les risques de bagarre, on parfume tout le monde au pulvérisateur avec un peu d’Eucalyptus. Jean Riondet opère ainsi depuis des années et il avoue humblement que le risque majeur est celui de l’essaimage quelque temps après si la colonie devient de ce fait trop forte. Mais il est toujours temps de faire de nouveau un essaim artificiel surtout avec les reines à naître que l’on aura élevé dès que possible.

Le piégeage des fondatrices

Reparlons une fois encore du piégeage de la reine du frelon asiatique, la fondatrice. C’est la pleine saison ! Installez un piège est très simple et peut se révéler très efficace.

Voici un article très complet sur le sujet.

 

piegeage reines fondatrices

 

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