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Ruche en juin 2025 : comment gérer votre colonie ?

Dans la ruche en juin 2025, c’est l’effervescence ! Les premiers retours sur les miellées de printemps sont excellents (enfin !). Espérons ...

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Dans la ruche en juin 2025, c’est l’effervescence ! Les premiers retours sur les miellées de printemps sont excellents (enfin !). Espérons que cette belle dynamique se confirme partout en France.

En ce début d’été, la colonie atteint son apogée. L’apiculteur doit rester en alerte et suivre le rythme effréné des abeilles.

 

La colonie d’abeilles dans la ruche en juin 

Pourquoi la ruche explose d’activité en juin ?

 

 

En juin, la ruche déborde d’abeilles. La reine pond à plein régime : jusqu’à 2 000 œufs par jour ! C’est le pic d’activité pour la colonie jusqu’au solstice d’été. Le couvain couvre plusieurs cadres. Chaque abeille joue un rôle précis et indispensable.

Les butineuses sortent dès les premières heures pour récolter nectar et pollen. Les nourrices s’occupent du couvain. Les bâtisseuses étirent la cire pour accueillir la future récolte.

Les miellées battent leur plein

En fonction des floraisons locales, la miellée peut être intense. Châtaigniers, ronces, tilleuls ou lavandes offrent des ressources abondantes. Les hausses se remplissent vite, parfois en quelques jours.

Les abeilles transforment le nectar en miel et l’operculent rapidement. C’est pourquoi l’apiculteur doit anticiper : il faut assez d’espace pour éviter l’essaimage.

 

Les 7 gestes essentiels de l’apiculteur en juin

Il surveille le trou de miellée

La fin mai et la première quinzaine de juin peuvent marquer un vrai coup d’arrêt : c’est le fameux trou de miellée. Entre deux floraisons, la colonie manque parfois de ressources. Résultat : les réserves fondent vite, surtout si le couvain est abondant. Soyez très vigilant à cette période. Observez vos ruches et n’hésitez pas à nourrir si nécessaire. Du sirop léger ou du candi peuvent éviter la disette et soutenir la ponte.

Il ajoute des hausses

En juin, les abeilles ont besoin de place pour stocker le miel. Si les cadres sont pleins, ajoutez vite une hausse. Utilisez des cadres cirés pour stimuler la construction.

Un bon repère : soulevez les cadres de la hausse. S’ils sont operculés aux deux tiers, vous pouvez prévoir la récolte.

Il récolte le miel

Dans certaines régions, la récolte de juin est issue de l’acacia ou toutes fleurs. Attention, choisissez bien votre moment :

C’est votre première récolte ? Utilisez un chasse-abeille pour faciliter le travail.

C’est aussi le dernier moment pour poser les grilles à propolis ou récolter du pollen.

Il crée encore des essaims artificiels ou fait bâtir

Tant que la colonie est forte et avant le solstice d’été, vous pouvez encore créer des essaims artificiels. La population reste importante et les cadres de couvain sont abondants. C’est une excellente période pour constituer de jeunes colonies ou renforcer des ruches faibles.

Vous pouvez également profiter de l’activité intense des cirières pour faire bâtir des cadres. Après le 21 juin, la population commence naturellement à décroître et les abeilles bâtissent moins. Ne tardez donc pas à insérer des cadres à construire dans les ruches actives ou dans les hausses.

 

Il contrôle l’état sanitaire

Juin, c’est aussi le bon moment pour observer les signes de maladie :

Réalisez un test varroa avec un outil adapté comme le Varroa Easy Check. Ce test fiable permet d’estimer précisément la pression parasitaire. Entre deux miellées, utilisez des méthodes biotechniques pour faire baisser la pression le cas échéant : insérer un cadre à mâles pour piéger le varroa, utiliser un cadre de hausse pour faire pondre la reine et gratter ensuite le couvain, ou encore détruire manuellement le couvain mâle operculé.

 

Il transhume si besoin

Certains apiculteurs déplacent leurs ruches pour suivre les floraisons. C’est ce que l’on appelle la transhumance. Lavandes, tournesols, tilleuls… chaque plante offre un miel au goût unique.

Si vous transhumez :

Il surveille l’abreuvement

En juin, il fait chaud. Il est fréquent de voir les abeilles en masse devant l’entrée former ce qu’on appelle la barbe. Les abeilles ont besoin d’eau pour ventiler la ruche et diluer le miel. Prévoyez un abreuvoir proche du rucher. Ajoutez quelques cailloux pour éviter la noyade. Vous pouvez même saler légèrement l’eau (5 % de sel) pour répondre à leurs besoins .

 

Tilleul, lavande, châtaignier : les stars du mois

 

Le tilleul offre un miel délicat, très apprécié pour sa fraîcheur. Sa floraison succède à celle de l’acacia, souvent dès la mi-juin. Arbre majestueux, il rivalise avec le chêne, comme l’avaient déjà remarqué les anciens. Très utilisé en infusion pour ses propriétés apaisantes, le tilleul attire aussi les abeilles qui y récoltent nectar et miellat. Ce dernier provient des pucerons installés sur ses feuilles, qui libèrent des substances sucrées. Le miel de tilleul, aux reflets ambrés clairs, cristallise assez rapidement avec une granulation moyenne, prenant des teintes jaune soutenu. Sa saveur mentholée et fraîche en fait un incontournable, souvent présent dans les miels de forêt mais aussi disponible en version mono-florale.

mellifère

 

Symbole fort de la Provence, la lavande attire autant les artistes que les abeilles. Elle partage la vedette avec le lavandin, un hybride issu du croisement entre lavande vraie et Aspic. Toutes deux appartiennent à la famille des labiées, mais elles se distinguent par leurs arômes et leurs propriétés. Pour l’apiculteur, elles offrent un miel raffiné, très prisé, ainsi qu’un excellent combustible naturel pour l’enfumoir, grâce à leurs tiges séchées. En revanche, elles n’apportent pas de pollen aux abeilles. Le miel de lavande présente une cristallisation assez rapide, avec une texture fine et fondante. Sa robe claire et sa saveur florale subtile en font l’un des miels les plus recherchés.

 

 

Le châtaignier pousse principalement sur des sols acides. Il fournit nectar et pollen à la colonie, au cœur de l’été. Il donne un miel puissant, à la saveur boisée et légèrement amère. Ce miel foncé, à la cristallisation lente, est riche en oligo-éléments comme le potassium, le magnésium ou le manganèse. On lui reconnaît également des propriétés cicatrisantes intéressantes.

 

 

Il existe aussi des miellées plus confidentielles comme celles de sainfoin et de framboisier, qui se développent dans des zones spécifiques bénéficiant de conditions favorables. Le sainfoin, légumineuse très mellifère, fleurit dans les prairies sèches et ensoleillées. Son miel, d’une belle couleur claire, séduit par sa douceur florale et sa cristallisation fine. Le framboisier, quant à lui, fleurit en montagne ou à l’orée des forêts. Il offre un miel rare, délicat, à la robe claire et au parfum fruité, prisé des connaisseurs. Bien que ces miellées restent secondaires en volume, elles séduisent les amateurs à la recherche de miels rares et typés.

Conseils pratiques pour un mois de juin réussi

  • Matériel prêt : préparez les hausses à l’avance, nettoyez les cadres, cirez les nouveaux.
  • Couvain sous contrôle : notez l’évolution du couvain à chaque visite.
  • Ruche basse consommation ? Pensez à l’installer maintenant, avant les fortes chaleurs.
  • Abeilles douces ? Si une colonie devient agressive, notez-la. Vous pourrez changer la reine en septembre (en l’absence de mâle).
  • Miellerie au top : vérifiez votre extracteur, désinfectez les seaux, préparez vos pots.
  • Frelons asiatiques ? Piégez encore si vous observez des fondatrices.
  • Anticipez vos plantations d’automne

La ruche en juin, c’est un volcan d’activité. Si vous voulez récolter du bon miel et garder des abeilles en forme, restez attentif. Visitez, anticipez, récoltez… et surtout, restez émerveillé par ce ballet fascinant. Car en juin, l’apiculteur est en plein dans le rythme de la nature.

 

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