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Essaimage des abeilles : ce phénomène clé qui sauve ou ruine une ruche au printemps !

L’essaimage des abeilles au printemps est le principal mode de reproduction. Bien maîtrisé, il assure la pérennité du cheptel ; laissé au hasard, ...

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L’essaimage des abeilles au printemps est le principal mode de reproduction. Bien maîtrisé, il assure la pérennité du cheptel ; laissé au hasard, il réduit la miellée et affaiblit la ruche mère. Cet article explore les mécanismes biologiques, les signes précurseurs et les leviers de prévention appliqués par les apiculteurs professionnels.

essaimage des abeilles dans la nature

Pourquoi les abeilles essaiment-elles au printemps ?

L’essaimage des abeilles naît d’une combinaison de stimuli internes et externes. La colonie réagit à la saturation du nid, au déclin des signaux phéromonaux et aux conditions climatiques favorables.

Manque d’espace : la colonie atteint la saturation

Quand les cadres sont saturés de couvain et de réserves, la reine ne peut plus pondre. Ce blocage est perçu comme un signe de surpopulation par les ouvrières. Elles cessent de nourrir abondamment la reine. Cette dernière perd du poids et devient de nouveau apte au vol. Les ouvrières construisent des cellules royales afin de préparer une division naturelle de la colonie.

Déclin des phéromones royales : un message chimique affaibli

Avec l’âge, la reine émet moins de phéromones mandibulaires. Cette baisse réduit la cohésion sociale et l’inhibition naturelle qui empêche l’élevage de nouvelles reines. Les ouvrières entreprennent donc la construction de cellules royales pour remplacer une reine jugée moins performante.

Surplus d’ouvrières nourrices : une armée sous‑employée

Au pic printanier, la proportion d’abeilles jeunes destinées au nourrissage excède parfois les besoins du couvain. Pour canaliser cette force de travail, la colonie choisit de créer un essaim qui ira bâtir de nouveaux rayons ailleurs, optimisant ainsi l’utilisation de ses ressources humaines.

Conditions météorologiques douces et prolongées

Plusieurs journées consécutives au‑delà de 20 °C augmentent l’abondance de nectar et favorisent les vols d’orientation des jeunes abeilles. Mais c’est aussi l’alternance de beau temps suivi de mauvais temps, qui oblige les abeilles à rester cloitrer dans la ruche, accentuant ce phénomène de surpopulation et de suractivité.

Ce contexte climatique crée un environnement idéal pour la reproduction de la colonie et accélère le déclenchement de l’essaimage.

Patrimoine génétique prédisposant

Certaines lignées européennes, comme la Carnica par exemple, sélectionnées pour leur rusticité, conservent un tropisme naturel élevé pour l’essaimage. Sans intervention, ces colonies essaiment plus fréquemment que les souches à faible impulsion reproductive développées en élevage professionnel.

Comment reconnaître un essaimage imminent ?

Quels risques après un essaimage des abeilles ?

Quand l’essaim primaire s’envole, la ruche perd jusqu’à 50 % de ses ouvrières adultes. La capacité de butinage s’effondre et la miellée peut diminuer d’un tiers. La colonie mère reste un mois sans butineuses expérimentées ; la nouvelle reine doit encore s’accoupler puis relancer la ponte. Le manque de ventilation accroît aussi la pression varroa et pathogène.

5 techniques pour éviter l’essaimage des abeilles

L’essaimage est naturel, il est moteur du renouvellement des populations, mais il entraine une perte non négligeable pour l’apiculteur. En comprenant ses déclencheurs, en repérant ses signaux précoces et en appliquant des mesures préventives, l’apiculteur conserve la maîtrise de la saison. 

Au printemps, adopter les bons gestes au rucher, vous assurera des bases solides pour la saison à venir.

 

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