Théorie apicole

Ruches, préparez l’hivernage

Il est très important  de ménager la tranquillité des abeilles : dérangées, elle s’agitent et consomment ; le stock de provisions doit rester conséquent ...

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Il est très important  de ménager la tranquillité des abeilles : dérangées, elle s’agitent et consomment ; le stock de provisions doit rester conséquent et le plus longtemps possible, il doit passer l’hiver dont on ne peut supputer la durée et la rigueur ; ces réserves conditionnent l’état de la colonie, sa vigueur à la reprise de fin d’hiver ; en cours de mauvaise saison, une « surconsommation » participerait à un encombrement intestinal, à un moment peu propice à la sortie d’hygiène…

Il est tard et nuisible de donner de la nourriture liquide par temps froid : telle opération stimulerait la ponte, l’élevage de couvain, gaspillerait aussi les provisions. Vraiment, en cas d’absolue nécessité de « sauveté », tout au plus, pourrait s’envisager encore de donner du candi : directement sur cadres, sous nourrisseur retourné, mais le risque demeure qu’il ne soit même pas utilisé (s’il fait trop froid pour la grappe). L’apiculteur avisé a su nantir son cheptel en tout début d’automne.

Seule exception : le traitement radical d’hiver contre le varroa (hors présence de couvain). Par une belle journée de décembre, (il en existe) je traite à l’acide oxalique. Cf. conseils précédents ou me contacter.

 

Assurer une bonne isolation

Restent quelques précautions : pour la ruche comme pour la maison ou l’humain, le gros de déperdition de chaleur se fait par le haut. Tentez donc un maximum de ‘’ calorifugeage ‘’ : coussin de paille, plaque polystyrène, morceaux de vieille couverture…carton ondulé… journaux…pourront être mis sous le toit. On profitera encore de l’occasion pour vérifier son étanchéité, s’assurer de sa stabilité et le lester : il ne s’agit pas qu’il s’envole !

Voyez aussi la grille d’entrée : elle doit résister aux assauts d’éventuels intrus. En régions neigeuses, l’entrée pourrait être protégée par une tuile, par exemple, pour laisser passer l’air mais ne pas obturer l’entrée ni inciter à la sortie au premier rayon de soleil.

Enfin, assurez-vous d’un maximum de précautions pour parer aux risques d’humidité : l’abeille y est encore plus sensible qu’au froid dont elle se défend mieux (en s’alimentant !).

 

Pertes hivernales ruches

 

Nettoyer et entretenir votre matériel

Vous utiliserez quelques moments d’hiver pour parfaire au nettoyage de votre matériel, si ce n’est déjà fait ; les cadres de réserve seront passés en revue, grattés, réparés, re-cirés…montez et cirez quelques cadres neufs qui vous seront utiles pour la saison prochaine et vous éviteront recherche et précipitation au moment opportun de l’utilité …. !

Vous utiliserez quelques moments d’hiver pour aménager, débroussailler vos emplacements (sans mettre en route des moteurs !). Voire, prévoir quelques plantations d’aromatiques ou plantes mellifères. Il est vrai que la production de miel nécessite des étendues, mais pour l’amateur, un petit complément d’abord, apte à se développer seul ensuite, peut présenter intérêt … thym, romarin, bourrache, sauge…condimentaire ou de tisane …

La ponte reprend souvent dès janvier et, dès février, vous observerez que la pourvoyeuse reprend le travail : ramène du pollen (et de l’eau mais c’est moins visible !) Reste que ce sont avec le miel, les éléments de base à l’alimentation des larves. Si votre région en était dépourvues- ce qui doit être rare- à notre connaissance, existe un succédané : la farine de pois chiche. Elle pourrait alors être proposée, avec un filet de miel comme appel, à proximité de la ruchée (et à l’abri !).

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