Théorie apicole

Les phéromones : la communication chez les abeilles

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Le contenu de cet article est basé est extrait et adapté de http://www.mottoul.eu/apiwiki_ver3/index.php?title=Les_ph%C3%A9romones

La capacité à communiquer pourrait être considérée comme la mesure du développement des espèces. Plus elles communiquent et plus elles maîtrisent collectivement leur environnement.

Alors que les hommes utilisent le langage comme vecteur premier de la communication, les abeilles à notre connaissance en sont dépourvues. Par contre elle dispose d’un vaste registre dans le domaine de la communication non-verbale essentiellement de 3 natures : chimique par le biais de phéromones, physique par le contact antennaire et symbolique par la danse.

 

L’article ci-dessous décrit la communication par les phéromones.

Les phéromones sont des substances chimiques émises par la plupart des animaux et certains végétaux et qui agissent comme des messages entre les individus d’une même espèce. Elles ont été définies comme « des substances sécrétées par des individus et qui reçues par d’autres individus de la même espèce provoquent une réaction spécifique, un comportement ou une modification biologique ».

Les réactions et comportements induits chez l’abeille couvrent les domaines vitaux de leur vie sociale. Elles conditionnent leur reproduction, leur défense vis-à-vis des prédateurs, leur repérage dans l’espace et donc leur capacité à y trouver les ressources nécessaires à leur survie, leur appartenance à une même communauté et son organisation. Autrement dit, sans les phéromones pas d’abeilles.

 

– Les phéromones sexuelles : Lors du vol nuptial de la reine, les faux-bourdons secrètent des phéromones qui attirent la reine là où ils sont rassemblés. Lorsque la reine vierge arrive près de l’endroit du rassemblement, ce sont les phéromones de la reine qui déclenchent la course poursuite pour l’acte d’accouplement.

 

– Les phéromones d’alarme et d’attaque : Les phéromones d’alarme provoquent une réaction d’alerte immédiate dans la colonie, mais de courte durée. Les phéromones d’attaque mettent la colonie en alerte lorsqu’un intrus s’approche de la ruche, ou qu’une abeille est agressée. L’attaque est possible si des gestes brusques sont exécutés à proximité. Substance volatile, elle est produite par des cellules bordant la poche à venin, c’est pourquoi, si une abeille vous pique, ses glandes restant avec le dard et mises à nu continuent à émettre le signal d’attaque. Il vaut mieux s’écarter au plus vite des ruches, car vous êtes à ce moment porteur du signal d’attaque. Il faut tenir compte du fait que la modification du comportement créé par la phéromone peut être amplifiée par des gestes brusques, des odeurs corporelles ou autres ou des sons à proximité de la ruche.

 

– Les phéromones de traçage de pistes aériennes : La glande de Nasanoff, située sous la partie arrière du émet simultanément plusieurs constituants. Ce mélange sert à marquer le chemin à suivre vers une source de nourriture. L’abeille trace une piste aérienne, par les substances volatiles qu’elle émet, de la source de nourriture à la ruche, il suffit aux butineuses par des vols en zig-zag de recouper la piste, la repérer et ainsi la remonter pour trouver la source.

 

– Les phéromones de marquage : A l’extrémité des pattes existe la glande d’Arnhart qui permet également de marquer (au sol) des pistes à l’entrée de la ruche.

 

– Les phéromones d’aggrégation : Elles assurent la cohésion de la colonie. Elles commandent aux ouvrières de nourrir la reine, de la toiletter et de la lécher. Cette substance royale léchée est ensuite distribuée à toutes les ouvrières et marque leur appartenance. Les phéromones secrétées par la glande de Nasanoff quant à elles sont utiles pour battre le rappel et faire rentrer l’essaim.

 

– Les phéronomes de butinage : Cette phéromone régule le comportement de butinage des jeunes abeilles. Elle est émise par les butineuses et inhibe l’évolution des jeunes abeilles en butineuses. En cas de grosse miellée (et beau temps), les butineuses sont « au champ » et les jeunes abeilles restées à la ruche ne sont pas exposées à la phéromone. Ainsi, elles évoluent plus vite en tant que butineuses. Cela recoupe l’observation faite qu’une ruche sait mobiliser ses forces pour profiter d’une bonne miellée. En cas de mauvais temps, les butineuses sont confinées dans la ruche et diffusent la phéromone aux jeunes abeilles: celles-ci restent plus longtemps au stade de nourrice. Cela doit participer au phénomène de l’essaimage (plus de gelée présente dans la ruche). Cela recoupe l’observation faite que le mauvais temps accentue l’essaimage.

 

De multiples exemples de l’utilité des phéromones existent chez d’autres espèces :  les fourmis balisent leurs pistes par des phéromones de trace, la lamproie marine est guidée en pleine mer vers sa rivière d’origine par des phéromones émises par leurs larves à des centaine sou milliers de kilomètres en amont, le chien borne son territoire par les phéromones contenues dans ses urines, certains papillons détectent un partenaire sexuel à plus de 10 kilomètres, certains végétaux, lorsqu’ils sont broutés ou blessés, émettent des phéromones d’alarme : leurs voisins de la même espèce réagissent en produisant des tanins qui les rendent moins attirants pour l’herbivore. (source : wikipedia).

 

 

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