Au printemps et en été, les fleurs sont abondantes, la température clémente, les conditions semblent idéales pour les abeilles, pourtant l’apiculteur a souvent recours au sirop de nourrissement pour abeilles.
Pourquoi nourrir les abeilles au sirop au printemps et en été ?
L’érosion de biodiversité n’est plus un secret pour personne et son impact sur les abeilles est palpable. En apiculture, nous sommes progressivement passés d’une absence de nourrissement au XIXè siècle, au nourrissement hivernal et de nos jours nourrir en toutes saisons pour assurer la bonne santé (et parfois la survie des colonies) est devenu la norme.
Au printemps et en été, des jardins et paysages colorés ne signifient pas nécessairement une grosse miellée. L’abondance de nectar dans les fleurs est sensiblement corrélée aux températures, à hygrométrie… On cite souvent l’exemple de la Phacélie, très prisée des abeilles mais dont la production de nectar varie selon les conditions climatiques. Pour cette plante, la production de nectar et la concentration en sucre sont à leur meilleur lorsque la température est entre 16 et 24°C et l’humidité relative entre 55 et 70% (Jablonski, 1960).
Par ailleurs il est fréquent, entre les miellées, de se trouver en situation de disette car les colonies sont populeuses et le nectar rare. Le recours au sirop de nourrissement est, dans ce cas, très largement recommandé.
Enfin une fois la récolte terminée (de juillet à septembre), le nourrissement au sirop assurera aux colonies un hivernage dans les conditions optimales.
Comment nourrir les abeilles au sirop ?
Entre les miellées, le nourrissement doit être administré dans le nourrisseur de votre choix sur des ruches dépourvues de hausses.
Les quantités de sirop et les dilutions dépendent du sirop choisi. Il est également possible de faire son propre sirop.
Quels sont les différents modèles de nourrisseurs pour ruche ?
Il existe 4 types de nourrisseurs :
- Le nourrisseur couvre-cadres : le plus populaire, facile d’entretien, polyvalent et robuste.
- Le nourrisseur sur couvre-cadres : peu encombrant, facile d’entretien, s’adapte à les modèles de ruches.
- Le nourrisseur cadre : accès direct pour les abeilles, peut servir de partition mais délicat à remplir.
- Le nourrisseur d’entrée : peu encombrant, facile d’entretien, s’adapte à tous les modèles de ruche.
Conseil d’apiculteurs professionnels pour un nourrissement au sirop optimal
Pierre ICKOWICZ :
« Des abeilles qui sortent les mâles, des hausses moins populeuses, moins d’euphorie devant la ruche…
En Provence, avant l’arrivée du tilleul ou de la lavande il peut y avoir un creux important en apport de nectar. Avec des colonies fortes les réserves sont vite consommées.
Pensez dès que vous le pouvez à vérifier l’état de vos colonies afin de voir s’il est nécessaire de nourrir. »
Jean RIONDET :
Pour savoir si une miellée est faible ou forte si on n’a pas de balance, « on repérera à l’œil la vitesse des va-et-vient sur la planche d’envol. Des abeilles qui rodent, qui se chipotent à l’entrée, ralentissant du même coup le vol des butineuses, sont le signe d’une miellée faible ; dans ce cas vous pouvez nourrir »
Quelques précautions à prendre
– Ne pas nourrir pendant les miellées
– Ne pas nourrir si les abeilles ne rentrent pas de pollen (le manque de protéines pour les abeilles à naitre les rendrait plus vulnérable)
– Ne pas nourrir en présence des hausses
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