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Une miellée de lavandes difficile sur le plateau de Valensole – ADAPI

Une miellée de lavandes difficile sur le plateau de Valensole  Constat : Les apiculteurs et les techniciens de l’ADAPI ont visité de ...

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Une miellée de lavandes difficile sur le plateau de Valensole 
Constat :
Les apiculteurs et les techniciens de l’ADAPI ont visité de nombreux ruchers, sur le plateau de Valensole pendant la miellée de lavandes, qui présentent des caractéristiques communes :
– Absence ou peu d’abeilles dans les hausses
– Les colonies bloquent le corps de la ruche
– La miellée ne dynamise pas les colonies
– Hétérogénéité des colonies sur un même rucher
De surcroit, dans le secteur de Ste Croix, il semblerait que certains ruchers aient subis des intoxications (présence d’abeilles mortes en quantité devant les ruches).
Au niveau du climat :
Pour la plante, peu ou pas d’hiver et une faible pluviométrie printanière sur le plateau de Valensole n’ont pas favorisé un développement abondant des fleurs de lavandes.
Pour les colonies d’abeilles, l’hiver doux a induit le développement de varroa et le printemps n’a pas favorisé un developpement dynamique des colonies avec aucune ou peu de miellée.
Actions de l’ADAPI et de ses partenaires sur le plateau de Valensole :
– Observatoire lavande
L’INRA BioSP (André Kretzschmar) et l’ADAPI ont installé l’observatoire de la miellée de lavande du 22 au 28 juin sur le plateau de Valensole (http://w3.avignon.inra.fr/lavandes/biosp/). Si les colonies du rucher de Ste Croix étaient en souffrance, l’ensemble des 5 autres ruchers présentaient une structure « normale » de leur population, avec des abeilles dans la 1ère hausse. Aucune mortalité apparente n’a été observée par l’équipe lors de l’installation et par le peseur lors de ses pesées journalières.
15 à 20 jours après l’installation des ruchers, les pesées journalières ainsi que les balances automatiques semblent montrer que la miellée de 2016 est aussi faible, voir plus faible que la miellée de 2012.
Des prélèvements de pelotes de pollen ont été effectués sur 3 ruchers pour la recherche de produits phytosanitaire.
Les mesures de fin de miellée vont être prises dès le début de la semaine prochaine sur Valensole (gain de poids en hausse et en corps, varroa) et l’ensemble des données vont être ensuite analysées (notamment l’influence de varroa). Grâce à l’ancienneté de cet observatoire de ruchers, nous allons également essayer d’évaluer l’influence de la structure des colonies d’abeilles à leur arrivée sur la miellée de lavande, sur le gain de poids des colonies en hausse et en corps.
– Programme affaiblissement
L’ADAPI, en partenariat avec l’ITSAP, a procédé a une comparaison d’un rucher scindé en deux puis installé la même nuit une partie sur la zone de St Jurs et l’autre sur celle de Ste Croix. Le 30 juin, la 1ère moitié du rucher, sur St Jurs, présentait une dynamique « normale » avec des abeilles dans les hausses et la 2ème moitié du rucher, sur Ste Croix, présentait une dynamique de blocage dans les corps avec pas ou peu d’abeilles dans les hausses. Des prélèvements de nectars frais ont été réalisés pour la recherche de produits phytosanitaires.
– Suivi de la nectarification
Pour la 2ème année consécutive, l’ADAPI en partenariat avec le CRIEPPAM, mesure la floraison et la nectarification de différentes variétés de lavandin avec comme témoin la variété Grosso sur la même parcelle (Puimoisson). Les premiers résultats montrent que les épis de Grosso présentent 1/3 de fleurs en moins en 2016 (2ème année de coupe) par rapport à 2015 (1ère année de coupe), avec des quantités de nectar et taux de sucre quasi similaires. Nous avons également pu observer (sans pouvoir le quantifier) un desséchement de certaines fleurs avant leur épanouissement.
Suites à données
L’ensemble de ces actions doit permettre de mieux percevoir et interpreter les caracteristiques de cette année, si particulière pour la miellée de lavande notamment sur le plateau de Valensole.
La pérennisation de l’observatoire de la miellée de lavande est une des clés pour améliorer nos connaissances et mieux maitriser la valoristion de cette miellée, emblématique de l’apiculture de notre région.

Source : ADAPI

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